Le Piton de la Fournaise a commencé en beauté l'année 2002
Chronologie de l'éruption de Janvier 2002
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Depuis août de l'année dernière, le Piton de la Fournaise jouait avec les nerfs des scientifiques : de préalerte en alerte, le volcan a ménagé le suspense. Et ce n'est peut-être pas fini.
Fidèle à ses habitudes et comme soucieux de soigner le spectacle - les éruptions sont toujours plus belles à observer la nuit - c'est donc à 23 h samedi soir que le volcan a ouvert le feu à quelques centaines de mètres du pied du Nez Coupé de Sainte-Rose
à la limite de la rupture de pente dominant la plaine des Osmondes.
 Le panorama grandiose des cratères en formation renouvelle le paysage d'heure en heure puisque les remparts de scories et les cônes qui parviennent à s'édifier cèdent parfois sous le poids des projections accumulées, dans un jaillissement de gerbes de feu
- 05 janvier 2002 : l'éruption a commencé ce samedi 5 janvier, à 23 heures. Quatre fissures sont apparues sur la ligne de rupture de pente, au-dessus de la plaine des Osmondes où la lave s'écoule.
- 06/01: dimanche matin, moins de 12 heures après le début de l'éruption, les projections sont de faible intensité. Deux fontaines de laves restaient toutefois particulièrement actives.
L'éruption qui a commencé samedi va-t-elle durer ? L'importante baisse d'activité enregistrée dès dimanche soir s'est encore accentuée hier, selon l'observatoire volcanologique. La préfecture étudie pour sa part le balisage d'un sentier vers le site des cratères.
Le piton de la Fournaise a commencé en beauté l'année 2002. Pourtant, en deux jours, l'activité s'est déjà essouflée et une seule des quatre fissures émettrices de la soirée de samedi fonctionnait encore hier soir, à quelques centaines de mètres du Nez coupé de Sainte-Rose, dans le nord de l'enclos du volcan.
- mardi 08/01 : si la météo le permet, la gendarmerie et l'ONF devraient entreprendre aujourd'hui une reconnaissance en direction du site afin de mettre en place un balisage en vue de la réouverture de l'enclos au public dans les prochains jours, une mesure évidemment tributaire de l'évolution de l'activité.
Reste à savoir si l'éruption attendra jusque là !
- dimanche 13 : la coulée à 2 km de la Vierge au Parasol
Située dimanche soir à environ 2 kilomètres de la Vierge au Parasol à Sainte-Rose (Est) une coulée de lave relativement large poursuit, à très faible allure, sa progression vers la mer et la RN 2 reliant Sainte-Rose à Saint-Philippe (sud) dans une zone inhabitée. Selon, les premières observations effectuées par les gendarmes, la roche en feu jaillit d'une faille à environ 2 kilomètres en dessous du Nez Coupé de Sainte-Rose.
Lundi 14 janvier à 12 heures 12 : une large coulée de lave a traversé la RN 2 reliant Sainte-Rose (Est) à Saint-Philippe (Sud) : la zone est inhabitée, mais la roche en fusion a emporté le parking de la Vierge au Parasol, un lieu de culte très fréquenté par les Réunionnais de religion catholique. La statue de la Vierge a été enlevée de son socle, par des employé communaux , quelques instants avant l'arrivée de la lave
Lundi 14 à 17h : Le combat de l'eau et du feu
Fabuleux, exceptionnel, inimaginable ... Les mots sont faibles pour décrire l'ampleur du spectacle qui s'est joué lundi soir dans les flots, au pied de la coulée de la Vierge au Parasol et quasiment à huis clos

Mardi 15 à 16h : le village de Bois Blanc en cours d'évacuation
Le risque d'une éruption hors de l'enclos (la caldeira centrale du Piton de la Fournaise) dans la région de Bois Blanc (commune de Sainte-Rose dans la région Est), se confirme en ce mardi 15 janvier 2001 après-midi. La préfecture a ordonné l'évacuation de ce village d'un millier d'habitants ce mardi à 16 heures locale. Les autorités préfectorales souhaitent que les opérations d'évacuation soient terminées avant la nuit. Des bus seront mis à la disposition des personnes qui ne sont pas véhiculées par les gendarmes et la mairie de Sainte-Rose. Les habitants de Bois Blanc seront accueillis, s'il le désire, dans des centres d'hébergement de Sainte-Rose et de Saint-Benoît.
Certaines familles ont d'ores et déjà quitté le village et ont trouvé refuge chez des proches résidant d'autres villages de la région.
Des mesures seront prises par les gendarmes afin d'éviter le pillage des maisons vidées de leurs occupants.
L'alerte 3 signifiant que le risque d'une éruption hors enclos est important a été décrétée mardi à 10 heures.
Mercredi 16 : arrêt brutal et complet de l'éruption !
L'observatoire volcanologique maintient une surveillance rapprochée. Le piton de la Fournaise, après l’arrêt brutal de l’éruption, mercredi après-midi, manifeste en effet des signes d’agitation très discrets mais troublants.
Philippe Kowalski, responsable technique de l'observatoire, évoquait hier soir la persistance “d'événements longue période”, pas vraiment des séismes nets mais identifiés comme des vibrations dans un milieu semi-liquide vraisemblablement, dans le secteur nord-est de l'enclos, théâtre de la récente activité.
La zone fracturée dans laquelle s'est injecté le magma depuis la crise qui a débouché sur l'éruption du 5 janvier continue-t-elle à travailler ? C'est la question que se posent les scientifiques qui surveillent de près toute fuite possible vers l'extérieur de l'enclos. Ils avouent ne pas savoir à quoi s'en tenir tant ils ne disposent d'aucun élément de jugement.
C'est pourquoi, dans le doute, l'observatoire maintiendra les permanences vingt-quatre heures sur vingt-quatre tant que tout risque d'une nouvelle phase éruptive n'est pas écarté.
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